Le fonctionnement d’une VMC double-flux avec un puits canadien à eau glycolée

Pour des raisons impérieuses, vous avez opté pour un modèle de puits canadien hydraulique. Cette version nécessite beaucoup plus de travaux que la version directement sur l’air, et proposera un rendement plus faible en exploitation. Cette version hydraulique ne doit être sélectionnée que quand la version traditionnelle ne peut pas être installée.

Vous envisagez de l’accoler à une ventilation mécanique DF avec échangeur classiquement disponible dans le commerce. Vous avez probablement déjà commencé à vous intéresser au dimensionnement de votre capteur hydraulique. Vous êtes au courant du coût prévisible de sa mise en œuvre. Nous nous intéressons principalement aux autres aspects que le chauffage proprement dit.

Le matériel qui va nous servir se compose globalement de :

  • Le capteur enterré lui-même ainsi que le circulateur, les jonctions hydrauliques, le vase d’expansion, etc.
  • Le caisson d’échange avec sa batterie air neuf/liquide.
  • Le caisson de ventilation et d’échange VMC situé en aval du précédent sur le circuit d’air neuf.

Les trois grandes phases de fonctionnement

En hiver, le fonctionnement est schématiquement simple. L’air neuf arrivant très froid de l’extérieur de votre maison passe sur une batterie d’échange avec le liquide circulant dans le PC, puis dans le caisson DF afin de gagner encore quelques degrés depuis l’air extrait de l’habitation.

En mi-saison, pour ne pas observer d’influence néfaste de la part de la température plus faible du terrain en profondeur, il suffit de stopper la circulation de fluide dans les boucles de captage. On obtient alors un fonctionnement classique de renouvellement d’air avec échangeur. Cette inactivité est exactement celle que l’on attend de tout puits climatique en mi-saison.

Le vrai problème va se poser en été. Le caisson DF permet normalement de fournir une partie des calories de l’air extérieur très chaud à l’air extrait des pièces de vie de la maison, qui est de toute façon destiné à être évacué. Lors du passage de l’air extérieur sur la batterie d’échange qui est en quasi-équilibre thermique avec le sous-sol profond, notre air neuf va déjà se retrouver plus froid que l’air ambiant que l’on extrait. C’est un contresens grave ! Le fonctionnement du caisson VMC va dans cette période contrer l’effet bénéfique du rafraîchissement obtenu par le PC.

Y a-t-il des solutions ?

Dériver en été le débit d’air extrait pour qu’il ne passe pas dans le caisson d’échange de chaleur avec l’air neuf ? Cela demande d’ajouter à l’installation un système de registres, et on ne pourra pas utiliser le ventilateur habituellement intégré dans le caisson pour l’extraction. Faire passer en été le débit d’air neuf dans le caisson d’échange avant de le faire passer sur la batterie d’échange d’énergie avec le capteur. Certes, on traiterait alors un air déjà un peu (très peu en fait) rafraîchi par l’échangeur air-air, mais au coût d’un mécanisme de registres et de gaines supplémentaires assez complexes à mettre en œuvre durablement.

En résumé… sur eau, le mieux, technicoéconomiquement parlant, est de ne pas se lancer sur le couplage avec un caisson double-flux standard, mais éventuellement d’envisager un équipement de traitement d’air spécifiquement construit.

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