Calculer la longueur d’un puits canadien pour optimiser son rendement

Lorsqu’on fait la démarche de se renseigner sur la pose d’un puits canadien (PC) pour un projet de construction de sa maison, une des premières choses à envisager, c’est sa faisabilité.

En effet, vous allez devoir anticiper ce chantier pour vous assurer que la surface de votre terrain et sa nature sont adéquates. Le calcul déterminant les dimensions du PC est complexe, mais vous trouverez dans cette page une synthèse afin d’avoir une idée de longueur moyenne et optimale.

Opter pour le PC relève d’une philosophie écoresponsable d’économie d’énergie sur le long terme. Sachez à ce sujet, que le couplage d’une pompe à chaleur avec un puits canadien s’avère inutile, ce qui enlève un coût non négligeable à ce projet. Cette page vous donnera les renseignements utiles pour répondre à la question du dimensionnement du puits climatique.

Quel est le principe du PC

La régulation de la température intérieure

Le principe du PC  se base sur la loi de l’inertie des sols. A 2 mètres de profondeur, les écarts de température sont très faibles. C’est de cette stabilité que l’on profite en exploitant la géothermie de surface.

De ce fait, un PC est construit afin de récupérer l’air extérieur, le faire circuler dans un réseau aéraulique souterrain et le redistribuer dans un bâtiment. Il participe ainsi à la régulation des températures dans les maisons. C’est un excellent moyen de supplanter radiateur et climatisation. Ce dispositif est aussi rentable pour votre domicile que pour le tertiaire. D’ailleurs, de plus en plus de projets fleurissent, faisant la part belle à ce moyen d’économiser nos ressources.

A noter qu’au-delà de son intérêt en matière d’économie, il assure une excellente qualité d’air. Le renouvellement régulier de ce dernier débarrasse l’atmosphère des poussières et autres polluants invisibles qui peuplent votre intérieur (fumée de cigarette, CO2, etc.). La garantie d’une ambiance saine et stable en toute saison intéresse de plus en plus le public, qui voit dans le PC une alternative intéressante sur le long terme.

Le réseau

Le chantier de pose d’un PC est relativement simple mais technique. En effet, il nécessite que l’ensemble possède une pente de 2% pour éviter la stagnation des condensats. Hormis cet aspect-là, le chantier est assez simple. Au-delà de la tranchée, voici les composants principaux du puits C.

  • Un filtre pour l’air extérieur.
  • Un réseau de tuyaux de 200 mm de diamètre.
  • Un regard de visite pour faciliter l’entretien.
  • Une entrée d’air by pass avec un clapet pour les intersaisons.
  • Une ventilation.

Ces dispositifs constituent la base de construction d’un PC. Chacun de ces composants doit répondre à l’usage que l’on en fera, notamment la ventilation, qui devra avoir un débit adapté à l’ensemble pour en assurer l’efficacité.

Un calcul multifactoriel et complexe

Il serait impensable avec les outils informatiques à notre disposition aujourd’hui, de se lancer dans un calcul mathématique de la longueur optimale d’un dispositif canadien avec des inconnues multiples.

De cette longueur dépend le rendement à attendre de l’installation.

Voici, notamment, quelques paramètres à inclure dans ce calcul :

  • La nature du terrain (argile, sable…).
  • Le climat (amplitude des températures).
  • La surface de la maison ou du bâtiment.
  • Le rendement attendu.
  • Le nombre d’occupants.

Sachez que la longueur moyenne d’un PC pour assurer un rendement optimal est de 2 x 35 mètres en parallèle. Ce réseau, enfoui à 2 mètres, est généralement suffisant pour équiper un logement d’environ 120 m² et en assurer le confort thermique.

Si vous recherchez des matériaux standards pour parvenir à ce meilleur rapport, sachez que des kits sont disponibles et qu’ils regroupent le nécessaire pour profiter d’un dispositif efficace.

Informations complémentaires

Les couplages : les associations préconisées

L’objectif principal du puits climatique est de rafraîchir l’air l’été et de le réchauffer en hiver, tout en diminuant la consommation du ménage. Couplé avec un système de chauffage comme un chauffe-eau thermodynamique, il représente ce qui se fait de mieux en matière de dispositif écoresponsable !

Le PC a pour vocation d’alimenter la maison d’un flux d’air neuf et sain, mais aussi d’assurer la régulation de la température. D’où l’intérêt d’optimiser le rendement du PC avec une vmc double flux en lui ajoutant un ventilateur supplémentaire, afin d’assurer l’accroissement du débit pendant les périodes chaudes.

Applications

Les atouts du PC ont été intégrés dans le calcul réglementaire de la norme RT 2012 puis dans les actualisations suivantes, approuvant les intérêts énergétiques et bioclimatiques de ce procédé.

De par son principe, il est particulièrement rentable :

  • Dans la construction de maison neuve où le PC va s’inscrire dans un projet global.
  • Dans le tertiaire (crèches, écoles, collèges, etc.).
  • Pour des locaux commerciaux à grande surface.

Le principe peut s’appliquer à d’autres projets nécessitant une faible amplitude thermique, comme pour chauffer une serre.

Un dispositif qui a de l’avenir

Ce qui fait tout l’intérêt du PC, c’est que la source dont il s’alimente, est infinie. Le sol permet un usage continu et pérenne sans menacer de se tarir.

Les évolutions des normes thermiques vont conduire l’habitat de demain à devenir autonome. Chaque bâtiment devra assurer son approvisionnement énergétique ou produire autant qu’il consomme. Il est donc logique que le PC trouve sa place dans cette démarche et qu’il devienne un dispositif incontournable.

Un de ses avantages réside dans sa simplicité. Il s’agit d’une structure facile à entretenir et pensée pour durer. Mis à part le changement régulier des filtres et le nettoyage à l’eau une fois par an, le PC ne nécessite pas de gros entretien.

C’est une solution très efficace et très rentable aux vues de son coût. Pour environ 7000 euros, vous obtiendrez un système conçu et pensé en fonction de votre maison et qui vous fournira de l’énergie quasiment gratuitement, pendant des décennies.

Totalement inscrit dans son époque, le puits canadien est devenu une option plus qu’intéressante pour alimenter son habitat d’un flux d’air sain et constant tout en remplaçant de nombreux dispositifs très énergivores.

Encore une fois, le sol reste une source inépuisable en termes de géothermie. Il serait dommage de ne pas en profiter, surtout aux vues des économies qu’il permet tout en respectant l’environnement. Une technique inspirée de la nuit des temps et pourtant si moderne !

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